Tournoi de sumo à Ryogoku
Lorsque l’occasion d’assister à un tournoi de sumo s’est présentée, je me suis montrée très enthousiaste. J’imaginais cette pratique comme spectaculaire et je n’ai pas été déçue. J’ai acheté un billet sur internet pour réserver une place en gradins. Obtenir une entrée est très accessible et beaucoup de spectateurs autour de moi étaient des étrangers. Les places proches du dohyo, que l’on pourrait qualifier de ring, sont chères et se présentent par carré de quatre personnes. Il semblerait que ces espaces soient plus difficilement accessibles pour les non-initiés, voire sur recommandation ou invitation. Le tournoi a lieu sur plusieurs jours et l’accès se fait librement tout au long de la journée qui a été réservée. Il est possible de se restaurer sur place et une sortie hors de l’enceinte est autorisée sur présentation du billet. Cela crée une ambiance très conviviale où spectateurs et nourriture circulent continuellement.
Le sumo est une pratique étroitement liée au shintoïsme, religion (bien que je trouve personnellement ce mot peu approprié) très présente au Japon.
Les combats sont ritualisés selon des règles précises, de l’annonce d’une rencontre jusqu’à la victoire de l’un des deux rikishi (lutteur).
Avant le combat, des échauffements et des politesses sont réalisés par les deux concurrents et du sel est lancé au sol comme rite purificateur, en écho au shintoïsme. Des mouvements sont aussi accomplis qui auraient, entre autres, comme symbole de chasser les démons.
Les combats sont brefs mais la tension qui les ponctue et les clameurs suite à la victoire sont d’autant plus puissantes. J’ai adoré cette ambiance où tous félicitent à l’unisson le vainqueur. D’après quelques-unes de mes recherches, le perdant est celui qui est sorti du dohyo ou qui tombe au sol. Plus un sumo maîtrise de techniques, moins il est prévisible et se montre d’autant plus dangereux. Je me suis rendue compte lors d’une lutte que ce n’est pas d’être le plus costaud qui facilite la victoire. J’ai eu le sentiment que l’habilité et la force mentale jouent aussi beaucoup.
Les chocs sont puissants et il semblerait que les premiers combats de sumo aient été sans pitié. Ils sont aujourd’hui plus réglementés.
Je serais bien restée la journée entière sans me lasser tant les combats sont percutants. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai assisté à ce tournoi et j’ai pu prendre la mesure de la ferveur du public pour ces lutteurs hors normes.
