
Tanukiko, un petit paradis au pied du Fuji San
Un beau weekend s’annonce et je décide de partir me mettre au vert pour faire du camping. Je choisi comme destination Tanukiko. On y trouve un lac dominé par les montagnes et le majestueux Fuji San. S’y rendre par les transports en commun est un petit périple. Au départ de Tokyo, je prend une ligne Shinkansen (l’équivalent du TGV mais qui a comme avantage d’offrir des trajets fréquents et de pouvoir y monter sans réservation) jusqu’à Mishima. Je fais ensuite deux transferts à la gare de Fuji et Fujinomiya pour finalement m’enfoncer dans la montagne en montant dans un bus qui fait le trajet toutes les heures. Je sympathise avec un Japonais venu profiter de la nature. Il s’installe à côté de moi pour quelques échanges, visiblement content de pouvoir partager en japonais avec une occidentale et en profiter pour pratiquer l’anglais. Il finira par descendre dans un hotel à proximité. Une solution pratique pour s’offrir plus de confort. De mon côté, je me rend à pied au camping voisin.
Le trajet total me prend environ trois heures trente. L’avantage des transports ferroviaires au Japon est que les horaires sont parfaitement calculés et les retards quasiment inexistants ou sans grandes conséquence. Les transferts s’enchaînent sans problèmes ce qui rend les voyages plutôt agréables et efficaces.
A mon arrivée à destination, je trouve l’endroit charmant, et surtout très calme. Je vais pouvoir y trouver une tranquillité authentique.

Le camping est séparé en deux zones et le réceptionniste m’annonce que je serai seule dans la zone B. Prévenant, il me propose de changer ma réservation pour un emplacement en zone A, plus pratique et populaire. Faire du camping en tête-à-tête avec la nature était inespéré pour moi et je refuse poliment, trop contente de profiter de cette solitude. Ma tente installée à l’ombre d’un arbre, j’explore les alentours. Je comptais observer quelques espèces de flore et de faunes locales. Le chemin qui contourne le lac regorge en araignées, papillons et insectes de toutes espèces. Le temps se montre un peu chagrin et le Fuji s’obstine à rester derrière ses nuages mais le paysage est magnifique.
Je croise au détour du chemin le Japonais que j’avais rencontré dans le bus. Nous discutons quelques instants et il me fait part d’une réflexion intéressante sur sa culture. Le Japon n’invente rien, il reprend ce qui existe déjà chez les autres pour y apporter des améliorations. De mon expérience, je ne peux qu’approuver tant je vois de diversité au quotidien sans que cela n’affecte des traditions bien ancrées.













De retour à ma tente, j’utilise le petit bois que j’ai acheté à l’accueil pour préparer mon repas. Des foyers abrités et de l’eau courantes sont à disposition pour allumer un feu. Ambiance sympa garantie !



Après une bonne nuit de sommeil animée du chant des insectes, le temps se montre plus clément au réveil. Au Japon, les grillons se font entendre à partir de la fin de l’été et en automne.
Aujourd’hui, le Fuji San se révèle et je décide de profiter du soleil pour louer une barque et admirer le volcan depuis le lac.



Avant de reprendre le bus pour la gare de Fujinomiya, je décide de faire une randonnée d’environ deux heures aller-retour pour aller admirer une cascade tout en passant par des tourbières. Le Fuji se dresse tout au long du chemin particulièrement charmant.










Dans les villages, des fruits et légumes sont souvent en libre-service pour quelques yens à poser dans une boîte. J’en profite pour acheter des concombres et des tomates fraîches que je grignote en chemin. Cela fera une bonne conclusion à mon weekend revigorant. Le camping est ouvert toute l’année et je le garde comme l’une de mes destinations favorites pour profiter de la nature et des saisons.

