Hokkaido

Le cheval de trait et les courses de ban’ei keiba

A Obihiro, dans le Sud-Est de Hokkaido, ont lieu des courses de chevaux particulières. Je voulais profiter d’un séjour à Sapporo pour aller voir cet évènement auquel on peut assister le samedi, dimanche et lundi.

Il faut compter environ 2h45 de trajet depuis la gare de Sapporo jusqu’à Obihiro par la ligne Ozora. J’arrive sur place vers 14h et j’en profite pour savourer une spécialité locale, le butadon, de la viande de porc accompagnée de riz. A midi, l’hippodrome ouvre ses portes. A l’entrée se trouve un petit autel visité par les fidèles, le cheval étant considéré comme sacré dans le shinto.

Le cheval de trait à Hokkaido a été utilisé dans les travaux agricoles. De cette tradition en a découlées les courses de ban’ei, performance de puissance où un traineau est tracté et sur lequel le jockey se maintient debout. La piste, longue de 200 mètres, est constituée de gravier et présente deux obstacles de 1m et 1,6m que les concurrents doivent franchir. La puissance est privilégiée à la vitesse et le gagnant est celui qui passe la ligne d’arrivée, cheval et traineau compris. Le poids du traineau est ajusté à l’âge et au poids du cheval mais certains peuvent peser jusqu’à une tonne.

Les chevaux s’échauffent avant de rejoindre le départ. L’exaltation de la course les rend fougueux et met en valeur leurs corps robustes. Des races bretonnes, belges ainsi que le percheron ont permis, entre-autre, de créer la race japonaise. Chaque cheval est apprêté de façon unique.

Une fois échauffés, les chevaux attendent sagement dans des stalles pendant qu’ils sont préparés ainsi que les traineaux. Chacun rejoint ensuite son starting block où certains trépignent à l’approche du départ.

Au signal, tout le monde s’élance au galop et le premier obstacle est rapidement passé. Durant ces courses, les spectateurs peuvent suivre les concurrents le long de la piste et certains encouragent personnellement leurs favoris.

Au deuxième obstacle, chaque jockey utilise sa stratégie pour économiser la force de leur cheval et pouvoir ainsi gagner du terrain. Certains les arrêtent quelques secondes tandis que d’autres attaquent la pente directement. A la ligne d’arrivée, l’excitation est à son comble.

Une fois tous les traineaux alignés derrière la ligne d’arrivée, les chevaux sont dételés et quittent la piste pour laisser la place à la prochaine course. Le gravier est ratissé pendant que les autres concurrents se préparent.

Ces chevaux de traits sont entrainés à être des athlètes au même titre que les pur-sang anglais dans les courses de vitesse. Ces dernières sont très populaires au Japon. La particularité des courses de ban’ei est qu’elles sont uniques dans l’archipel, et sont ancrées dans d’anciennes traditions.

Commentaires fermés sur Le cheval de trait et les courses de ban’ei keiba