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Découverte des Alpes japonaises

J’avais prévu de partir trois jours dans les Alpes japonaises pour finir 2022 en beauté ! J’ai réservé au préalable par internet un ticket de bus sur le site Alpico qui propose des trajets express pour la préfecture de Nagano. Le terminal se situe à la sortie sud de la gare de Shinjuku et le trajet jusqu’à Matsumoto dure environ 3h30. Je trouve la solution du bus plus économique et elle limite les transferts. L’arrivée se fait à la gare routière et je n’ai qu’à traverser la route pour atteindre la gare JR de Matsumoto.

Une fois sur place, il n’est pas évident de se repérer au premier coup d’œil pour rejoindre ma destination, Norikura Kogen Tourist Center. Une sympathique japonaise me vient en aide et m’indique le distributeur où je peux me procurer un trajet train local puis bus jusqu’à l’auberge que j’ai réservée. C’est la ligne Kamikochi (ligne et train de couleur bleu) indiquée voie 7.

Une fois mon ticket acheté, j’ai un peu de temps pour faire un saut au château de Matsumoto. Fermé aux visites en cette période de Nouvel An, l’extérieur vaut le coup d’œil !

De retour à la gare JR, je prends le train pour Shinshimashima. Le trajet dure environ 30 minutes.

De là, la ligne de bus Keio me fait arriver, quarante minutes plus tard, à Norikura Kogen Tourist Center. La totalité du voyage depuis Tokyo demande un peu temps mais le lieu est magnifique ! La neige et le froid sont au rendez-vous et la randonnée en raquette que j’ai prévue pour le lendemain s’annonce prometteuse !

Après m’être installée dans la chaleureuse auberge Raicho, je profite du onsen à l’eau laiteuse et riche en souffre, réputée bonne pour la santé. Entrer de nuit à moins de zéro degré dans un bain à plus de quarante degrés sous un ciel de neige est à vivre! Une fois relaxée, je me prépare un repas dans la cuisine commune. L’ambiance est jeune et conviviale !

La nuit s’annonce venteuse et des bourrasques s’infiltrent dans le moindre interstice, faisant siffler la charpente et claquer le bâtiment fait de bois. Le vent semble s’accrocher à tout ce qu’il peut.

Je me dis, au chaud sous la couette de mon futon, que l’hiver à Nagano s’impose en maître.

Le lendemain est plus clément et je pars en randonnée en fin de matinée. J’avais réservé un petit déjeuner et une paire de raquettes la veille au soir. Les onsen, deux intérieurs et un extérieur, sont aussi sur réservation et l’on peut en profiter seul ou en famille. Le trajet est charmant, je rencontre peu de randonneurs. Le sentier est très bien balisé. La couche neigeuse est par contre très épaisse hors du chemin. Quelques sportifs gravissent la cascade de Zengoro, gelée en hiver.

A plusieurs endroits sont disposés des barres en métal à frapper pour prévenir les ours de la présence de randonneurs. Quelques animaux ont laissé des traces de leur passage dans la neige. Je croise des mésanges et des geais qui me sont familiers.

Je pousse jusqu’à Ichinose par les étangs de Ichidome et Azami. Je trouve le lieu particulièrement grandiose. La maison de la nature est fermée pour l’hiver mais il est bon de noter que des toilettes sèches restent ouvert au public. Le paysage est varié et la vue porte loin. Le calme est total et je resterais bien là pendant des heures. J’imagine que le paysage à la belle saison doit être tout aussi magique en couleur.

Au retour, sur les derniers mètres avant l’auberge je monte contempler la cascade au point de vue Mitaitaki.

Le lendemain, la journée ensoleillée m’invite à repartir pour Ichinose; qui n’est qu’à un peu plus d’un kilomètre de l’auberge. Mon bus est dans l’après-midi et je profite encore un peu du silence avant de retrouver l’effervescence de Tokyo.

Mon attrait pour la nature m’a fait remarquer quelques curiosités sur le sentier.

Des chionea, mâle et femelle. J’ai été étonnée de voir des insectes se promener sur la neige mais ceux-ci ont la particularité de tolérer de très basses températures.

Mais que sont ces boules de poil sur leur arbre perché ? Un groupe de macaques que j’ai pu observer. Ils sont relativement discrets mais semblaient peu perturbés par ma présence, à l’abri dans les branches.

Renard cherche Lapin

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